Archives par mot-clé : journal intime

B comme blog

Intérieur / extérieur

Alphabet fantaisie, XVIe siècle

Voici le B que Barthes, Bovary, Borges, buvard ou brouillon n’auront pas, en tout cas si la formule lancée voici dix jours ne change pas (une lettre, un mot, une chronique). Me voilà donc à la tête de B comme BLOG pour dire tout ce que j’ai sur le cœur. Il y a presqu’un an, je suis sur un bateau reliant Ischia à Naples. Je viens de lire Sukkwan island, un roman qui m’a secouée. Alors, je prends un petit carnet que-j’ai-toujours-dans-mon-sac et j’écris des lignes et des lignes sur ce roman. Je sens que quelque chose se passe, que ce n’est pas un hasard si toutes ces phrases viennent aussi facilement. Sans que je le sache encore, la première chronique est née. Le nom du blog vient après, sans rapport avec son île ou son livre de naissance (que je crois). L’expression que j’ampute très vite de son trop triste déserte et que je transforme en affirmation enthousiaste, sort spontanément d’une conversation exaltée sur le projet. Enfin, je lance la petite affaire îlienne sur le vaste océan d’Internet.  Et maintenant, de temps en temps, on me demande Et le blog ? comme on dirait Et les enfants ? ou Et le travail ? Alors pour cette cinquantième chronique, B comme BLOG.

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Ôde au noir de l’adolescence

Olivier Py, Le Cahier noir, Actes sud, 2015

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Olivier Py a beaucoup écrit, monté, dirigé, pourtant je ne l’avais pas vraiment remarqué. Je passais à côté. Je n’avais vu qu’une de ses pièces, Adagio (Mitterrand, Le secret et la mort) en 2011. Nicolas Sarkozy était alors président de la République et j’avais senti dans la salle, à la fin, lors des applaudissements chauds, longs, une sorte de soulagement du public. Oui, un autre homme avait occupé cette fonction-là, oui, il lisait des livres, beaucoup, oui, il parlait une belle langue. Ce retour dans le passé provoqué par la pièce faisait du bien, on se souvenait. Sinon, pas d’autres lectures ou pièces vues. Et puis, je découvre que nous avons deux points communs. Une année et une ville de naissance. 1965 et Grasse. Pas grand-chose, le hasard. C’est pourtant ça qui m’a donné envie de lire Le (très beau) Cahier noir.

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