À Milena, Kafka, traduit de l’allemand par Robert Kahn, Nous, 2015 ; Vie de Milena, Jana Černá, traduit du tchèque par Barbora Faure, La Contre Allée, 2014 ; Vivre, Milena Jesenská, traduit du tchèque par Claudia Ancelot, Cambourakis, 2014
![](https://suruneilejemporterais.fr/wp-content/uploads/2020/07/carte-postale-ancienne-tchequie-praha-prague-place-de-venceslas-1920-700x449.jpg)
Lire comme suivre les perles d’un bijou baroque, impossible collier, on se laisse happer par des signes, même petits, lovés dans une préface, une note, cailloux blancs. À Milena contient les lettres que Franz Kafka adressa à Milena Jesenská entre mars 1920 et décembre 1923 (Kafka meurt l’année suivante). L’éditeur Nous en a proposé une nouvelle traduction par Robert Kahn, qui chez le même éditeur a retraduit le journal de l’écrivain, devenu Journaux, restituant l’intégralité et l’ordre originel des douze cahiers confiés à l’ami éditeur Max Brod. Jana Černá que j’avais découverte avec Pas dans le cul aujourd’hui, longue lettre érotique et philosophique à son amant, Egon Bondy, a fait le récit de la vie de sa mère, Vie de Milena. Et l’éditeur Cambourakis a réuni des chroniques publiées par Milena Jesenská entre 1919 et 1939 (elle meurt à Ravensbrück en 1944). J’ai suivi ces chemins praguois, les rues, les cafés où on lit à voix haute et où on parle de littérature, politique, en tchèque, en allemand, les chambres où on écrit et où on fait l’amour.
Encore…