Paula ou personne, Patrick Lapeyre, POL, 2020
Récemment, Finkielkraut en a fait son sujet, L’amour toujours. Sa petite excitation à en parler, à questionner Patrick Lapeyre m’a vite donné envie de lire le roman au joli titre. Toute pleine de mon appétit, j’ai couru à la librairie la plus proche de chez moi. J’ai même tenté de faire sourire ou faire jaillir quelque chose, n’importe quoi, de cette libraire désormais masquée plexiglacée mais ça ne change pas grand-chose pour elle, et dont je ne connais que trois phrases (C’est à quel nom ? Par carte ? Vous avez besoin d’un sac ?). Je lui dis que j’avais couru, imaginant qu’il n’y aurait plus d’exemplaire après la diffusion de l’émission radiophonique. Elle n’a pas moufté. J’avais encore perdu. Tu te crois toujours au temps d’Apostrophes ? ai-je pensé qu’elle pensait. Sans contact, pas de sac, merci. Sur le chemin du retour, j’ai couru encore avec ce petit bloc qui me brûle quand je la vois Mais-pourquoi-vous-faites-ce-métier? Ou peut-être qu’un jour, brutalement, d’elle-même elle s’ouvrira, s’éclairera parlant des livres qu’elle aime, peut-être même en conseillera-t-elle quelques-uns. Rentrée, j’ai lu Paula ou personne d’une traite.
Encore…